Quel rapport avez-vous avec les livres ?

Oui, vous lisez.

Mais les livres, vous les aimez ? Vous les achetez, vous les empruntez, vous les téléchargez ?
Et une fois lus, vous les donnez, vous les vendez, vous les échangez ?

Ma bibiothèque est trop petite... et en plus il y a plein de livres que je ne relirai sûrement jamais... Mais j'ai un mal fou à m'en séparer.

Les donner ? Pas question ! Une fois à France Loisirs, on m'a fait part d'une collecte de livres pour je ne sais quelle association... oui l'idée est louable mais moi, madame, mes livres je ne m'en débarrasse pas.

Les vendre ? A la limite, ça se justifierait par le fait de pouvoir en acheter de nouveaux avec cet argent

Mais vraiment j'aime les livres et j'ai du mal à passer le pas. Pourtant j'aimerais bien.

De la même façon, je suis incapable de corner une page pour savoir où j'en suis, ou d'écrire sur un livre quelqu'il soit Ça me choque quand je vois ça !

Les seuls qui ont fait exception, ce sont mes livres de droit, et encore, je me contentais de souligner au crayon de papier !!!

Et vous, vos livres ?

Je suis une fétichiste du livre, ou quoi ?

Fétichiste... le mot est peut-être un peu fort, mais non, moi il me semble plutôt que tu es soigneuse !

Moi j'adore les livres neufs, donc j'en prends grand soin et comme toi, je n'écris pas dessus, je ne les corne pas, je ne mange pas de beignet en lisant. Mais non, pas l'impression d'être pointilleuse, tatillon, foldingue ? qui a dit foldingue ?

Peut-être légèrement.

y'a pas un psy qui passerait qui nous dirait pourquoi on est comme ça ?

foldingue ? qui a dit foldingue ? j'arrive !!

Ben moi pareil, ma bibliothèque est trop petite, d'ailleurs on l'a agrandie, et j'ai encore des cartons au grenier qui attendent ... sans compter les vieux bouquins récupérés ici et là parce que pas possible de jeter, ni de vendre, ni même de donner, très exceptionnellement prêter ... et quand ils ne reviennent pas à la maison, je les rachète. Il faut que je les possède en fait, je crois que c'est ça. Les posséder. Du pur fétichisme, tu l'as dit Nath.

De très rares cornes, encore moins de gribouillages.

J'ai voulu une fois ranger tous les livres pour enfants que j'avais acheté pour mes filles dans une énorme cantine en métal. Ben elle est trop petite. Donc je les ai remis dans les cartons, par ordre de grandeur, par thème, par collection.
Je crois même avoir transmis le virus à mes filles : de futures bibliothécaires ....

bref, foldingue dans tous ses états ....

Moi mon rêve, c'est une pièce réservée aux livres. Avec de belles bibliothèques en bois massif qui recouvrent les murs, une grande fenêtre parce qu'il n'y a rien de tel que la lumière du jour, un tapis moelleux, et au milieu un gros fauteuil (un club en cuir) ou une méridienne, j'hésite encore sur le choix du fauteuil. Et du calme, du calme.

Voilà ma vie de rentière , que je ne suis pas malheureusement, donc faut bosser !

Vous m'avez fait ire

Citation :

Il faut que je les possède en fait, je crois que c'est ça. Les posséder.

Oui ça doit être ça, tu as raison. Maintenant que tu le dis. Sinon comment expliquer que je préfère acheter un livre que de l'emprunter à la bibliothèque ?

Estelle, oh oui une pièce rien que pour ça : les livres et la lecture.

En fait, j'aimerais bien habiter dans une librairie

moi une image me reste gravée en mémoire, mais vous allez rire .... non .....

oh et puis tant pis !

c'est dans "la Belle et la Bête", quand la Bête ouvre en grands les rideaux qui font 10 m de haut sur des murs entiers tapissés de bouquins ......

ben tiens ! comme la bibliothèque de l'Assemblée Nationale !!!!

qu'est ce que j'aurais aimé voir la grande bibliothèque d'Alexandrie ... dans une autre vie .....

A chacun son rêve ..... moi c'est celui-là.

C'est tout à fait ça, super Annette, t'as raison !

Alors, je réponds avec 8 mois de retard.

J'ai aussi un rapport aux livres assez particulier. J'ai fait une fac de lettres, j'ai lu comme une tarée pendant mes 5 ans de fac. J'ai passé mes journées à la BU pendant 5 ans, un vrai rat de bibli... Comme je devais connaitre, toutes les dates d'édition (et rééditions, cela va de soi!), je rangeais mes bouquins par ordre chrono, avec une étiquette sur la tranche indiquant la date (pour ma pov mémoire visuelle!) . Ca commencait avec Homère pour ne jamais s'arrêter...

Je ne pouvais pas tous les acheter, mais c'était un crève coeur que de devoir rendre un livre à la biblio.
Mes cadeaux de Noël n'étaient que des dictionnaires, des encyclo... mes parents désesperaient de me voir aller au ciné ou au resto... je dépensais tout mon fric d'étudiante chez Gibert ou FNAC.

Puis, je suis partie vivre à l'étranger et j'ai déménagé avec TOUS mes bouquins, c'était la condition sine qua non de mon exil, mon mari l'avait bien compris.

Quand je suis rentrée en France, avec tous mes livres sous le bras, j'avais un appart minuscule, mais une grande biblio qui tenait toute la place... je rêvais, moi aussi, de murs entiers de livres jusqu'au plafond...

Maintenant, j'ai toujours mes livres, certains sont dans des cartons, pas loin, d'autres, mes chouchous, sont à côté de moi au moment où je vous écris... dans mon coin bureau. J'ai toujours une pile qui traine dans ma chambre et aussi une aux toilettes! J'en ai souvent un dans mon sac à main, au cas où j'ai deux minutes.

Je ne vais toujours pas à la biblio, je préfère acheter, pour mes enfants et pour moi.
Je n'aime pas les prêter, je les conseille, c'est tout!

De temps en temps, j'en prends un au hasard, dans ma biblio, je le feuillète juste sous mon nez, pour sentir cette l'odeur si particulière du livre qui vous accompagne depuis longtemps...

Mes filles, encore bien petites, (18 mois et 3 ans) ont constamment un livre à la main. L'ainée commence à lire des histoires à ses nounours, en mettant l'intonation, le rythme, en utilisant des adverbes, et en maniant déjà pas mal la syntaxe de l'écrit... l'hallu totale et la fierté , je ne vous en parle même pas.
La petite sait que si je la vois marcher sur un livre, c'est la punition assurée, et elle prend soin de ses petits livres cartonnés... Dès qu'elle arrive chez la nourrice, elle se jette littéralement sur la pile de livres avant même d'enlever son manteau... et je la retrouve le soir, un livre sur les genoux, assise par terre au milieu de l'entrée.

Je leur transmets cette valeur, ce profond respect, cet amour fou que j'ai des livres, de la littérature, sans rien imposer. Je leur montre seulement que la vie se trouve aussi là, dans ces images, dans ces lignes, non pour qu'elles deviennent forcément des littéraires, comme moi, mais pour que les oeuvres continuent à vivre et à faire vivre.